Fiche Diagnostique

Voici une liste des diagnostiques qui ont été discutés et réalisés par votre dentiste. Vous pouvez obtenir un brève description en appuyant sur le diagnostique. Pour plus d'information, référez-vous au lexique en bas de la page.

LEXIQUE

infection d’origine bactérienne ayant comme foyer d’origine une dent et qui peut se propager aux machoires et aux espaces anatomiques concernés.

infection d’origine bactérienne ayant comme foyer d’origine les tissus entourant une dent, c’est-à-dire la gencive et l’os alvéolaire.

  • Abrasion: perte de substance dentaire par frottement mécanique (brosse à dent, dent contre dent, ronger ses ongles, crayon).
  • Abfraction: perte de substance dentaire suite à l’application d’une force occlusale (masticatoire) excessive.

perte de substance dentaire au niveau de la surface masticatoire des dents en raison d’un frottement des dents excessif.

diminution du volume de l’os alvéolaire suite à la perte d’une dent.

  • Bruxisme: serrement des dents avec une force excessive se produisant de façon involontaire, généralement la nuit et accompagné du mouvement des mâchoires
  • Clenching: serrement des dents avec une force excessive se produisant de façon involontaire, la nuit ou le jour et sans mouvement des mâchoires.

infection bactérienne des tissus durs de la dent entrainant une destruction de ceux-ci. Non contrôlée, elle provoque la mort pulpaire et ultimement l’abcès dentaire.

  • À restaurer: d’une part, l’infection bactérienne est facilement accessible et suffisamment importante afin de justifier l’intervention. D’autre part, la progression de l’infection est assurée malgré un niveau d’hygiène dentaire adéquat.
  • À surveiller: l’infection bactérienne étant difficilement accessible et peu importante, il n’y a pas d’indication de traitement. De plus, avec un niveau d’hygiène adéquat (brossage et soie dentaire), la lésion carieuse ne prendra pas d’ampleur voire même pourra se reminéraliser (guérison). C’est une condition qui nécessite généralement un suivi radiologique à raison d’une fois par année afin de s’assurer de l’absence du développement de la carie.

malposition de la langue lors de la déglutition. Alors que celle-ci doit se retrouver au palais, la langue pousse sur les dents lors du mouvement de déglutition (avaler). Ceci entrainera des problèmes orthodontiques.

dent n’ayant pu compléter son éruption normale. Différentes raisons peuvent être impliquées mais on note principalement le manque d’espace et l’ankylose dentaire. On distingue la dent incluse à 100% (complètement sous la gencive) de la dent semi-incluse car leur suivi est différent.

  • Partielle: perte d’une ou plusieurs dents.
  • Complète: perte de toutes les dents d’une arcade dentaire.

perte de substance dentaire en raison de l’action des acides sur l’émail des dents.

taches blanchâtres de l’émail causées par une ingestion excessive de fluor, ce phénomène se produisant généralement lors du développement de la dent avant son éruption. Attention, toutes les taches blanches ne sont pas le résultat d’une fluorose. Elles peuvent résulter d’un manque de calcium ou d’une érosion par les acides présents dans la bouche.

accumulation de nourriture entre deux dents adjacentes causée par la présence d’un espace entre celles-ci. La présence de cet espace peut s’expliquer par les raisons suivantes :

  • Restauration fautive: La forme de la restauration n’engendre pas un contact assez étroit entre les dents. Il est suggéré de reprendre les travaux de restauration.
  • Mauvaise position dentaire: Un bon contact nécessite que la forme des 2 dents s’épouse convenablement. Si l’une ou les 2 dents sont mal positionnées l’une par rapport à l’autre, le contact ne pourra jamais être suffisamment fort afin d’empêcher la nourriture de s’insérer entre celles-ci. Seule l’orthodontie pourra corriger la situation.
  • Le déchaussement de la gencive: La migration de la gencive accompagnant l’âge créera un espace entre les dents. Seul un entretien avec des brossettes inter-dentaires est recommandé.

fracture d’une partie de la dent qui peut être soit superficielle (émail seulement), modérée (coin de dent) profonde (atteignant la racine) ou complète ( la dent est brisée en 2 morceaux).

inflammation réversible de la gencive d’origine bactérienne ou mécanique. Se décrit sous une forme chronique (sans douleur) et aigue (douloureuse). S’accompagne généralement de saignement au brossage.

hypersensibilité de la dent au contact de stimuli froid, chaud sucré ou avec un instrument métallique. La douleur ressentie est de courte durée et souvent décrite comme un flash de douleur.

malposition des dents et/ou des maxillaires par rapport au positionnement idéal de ceux-ci. C’est une condition évolutive dans le temps.

mobilité accrue de la dent par rapport à la mobilité dite normale. Elle est causée par de nombreux phénomènes dont la perte de tissus de support (gencive et os) autour de la dent et certains traumatismes mécaniques.

(douleur musculaire) : douleur d’origine musculaire souvent rencontrée chez les patients qui présentent du bruxisme ou du clenching.

  • Réversible: Inflammation de la pulpe consécutive à un traumatisme (choc, réparation d’une dent) qui disparaîtra avec ou sans aide (anti-inflammatoire). La douleur ressentie est de courte durée et généralement provoquée par un stimuli (froid, chaleur, pression)
  • Irréversible: inflammation de la pulpe consécutive à une infiltration bactérienne dans la pulpe ou suite à un traumatisme dentaire (choc, réparation d’une dent) qui n’a pas le pouvoir de guérir. La douleur ressentie est très intense, non provoquée, constante ou par vague, pulsative et se produit de façon plus prononcée la nuit. Son évolution mène invariablement à la mort pulpaire (nécrose) puis à l’abcès dentaire en l’absence de traitement. Le traitement de canal ou l’extraction de la dent sont les deux seuls choix de traitement valable.

inflammation des tissus constituant le parodonte (gencive et os alvéolaire) consécutive à une infection bactérienne. Elle se décrit comme étant localisée à quelques dents ou à la majorité de la dentition ainsi que par son niveau d’atteinte soit débutante, modérée ou agressive. Elle se traduit par une perte irréversible de gencive et/ou d’os alvéolaire. Ses causes étant multifactorielles, son traitement se réalise au moyen de plusieurs approches. A l’instar du diabète, c’est une condition qui ne peut être guérie selon les connaissances actuelles, mais qui est au mieux stabilisée.

  • Ulcère: lésion blanchâtre des muqueuses buccales, en forme de cratère, douloureuse et consécutive à un traumatisme mécanique. La lésion guérie sans traitement en 10-14 jours.
  • Aphte: lésion blanchâtre des muqueuses buccales, en forme de cratère, douloureuse. Les causes de la lésion sont inconnues, mais certains virus sont suspectés. La lésion guérie sans traitement en 10-14 jours.
  • Hyperplasie gingivale: augmentation du volume des gencives consécutive à la présence d’inflammation. Cette inflammation peut résulter d’une trop grande présence de bactéries sous forme de tartre, d’une réaction de contact (avec prothèse ou restauration extensives) ou à la suite de la prise de certains médicaments.
  • Dysplasie: altération de la morphologie et du fonctionnement des cellules composant un tissus.
  • Lichen plan: maladie inflammatoire d’évolution chronique et récidivante, généralement bénigne, atteignant la peau, les phanères (cheveux, poils et les ongles) et les muqueuses malpighiennes (tissus constitué d’un épithélium à plusieurs couches cellulaires. Les muqueuses buccales sont des muqueuses malpighiennes). Les causes du lichen plan sont mal connues.
  • Stomatite prothétique: inflammation de la muqueuse buccale limitée au territoire recouvert par une prothèse dentaire. Généralement causée par le port continu de la prothèse la nuit.
  • Stomatite aphteuse: condition caractérisée par l’apparition de multiples aphtes au niveau des muqueuses buccales. Son étiologie est difficile à cerner et le traitement consiste à contrôler la douleur. La stomatite aphteuse se résorbera en plus ou moins 14 jours.
  • Langue géographique: condition bénigne caractérisée par la perte de papilles linguales sur une région de la langue présentant ainsi l'aspect d'une carte géographique. C'est une maladie auto-immune peu fréquente, d'origine génétique, mais pouvant se compliquer de fissurations.
  • Herpès buccal: lésion connue sous les noms populaires de « feu sauvage » ou « bouton de fièvre », l’herpès se manifeste par l'apparition d’un bouquet de vésicules douloureuses, le plus souvent sur et autour des lèvres (herpès labial). On peut également les retrouver au niveau des muqueuses palatines (herpès buccal). L’herpès labial est une infection causée par un virus, le virus de l'herpès simplex de type 1 (VHS-1). Dans de rares cas, le virus de l’herpès simplex de type 2 (VHS-2) peut être en cause. Ce dernier est toutefois habituellement associé à l’herpès génital. Il s’agit d’une affection bénigne, mais désagréable et souvent récurrente. En moyenne, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes en 7 à 10 jours. Toutefois un traitement précoce, dès l’apparition des premiers symptômes (picotements) va empêcher les lésions d’éclorent.
  • Lésions d’origine virale: condition caractérisée par l’apparition de nombreuses vésicules et/ou d’ulcérations douloureuses. Le virus en cause n’est pas identifiable sans analyse de laboratoire. Les lésions disparaissent en 14 jours. Le traitement consiste à réduire l’inconfort produit par les lésions.
  • Mycose: infection provoquée par des champignons ou des levures. Au niveau buccal, le champignon du genre candida est fréquemment mis en cause dans ce type d’infection. Des lésions blanches résistantes au grattage est un signe clinique de la présence d’une mycose. Un traitement aux antifongiques de 14 jours sera nécessaire.

migration de la gencive par rapport à sa position d’origine exposant ainsi la racine au milieu buccal.

  • Gencive attachée inadéquate: Lors de la migration de la gencive, il se produit une diminution du volume de gencive dite attachée à l’os alvéolaire sous-jacent. Or, cette zone de gencive attachée est en quelque sorte une barrière contre les bactéries s’accumulant à la jonction dent-gencive. Lorsque la récession de gencive entraine une diminution trop importante de gencive attachée, des risques d’infection de la gencive pouvant ultimement mener à la perte de la dent apparaissent.

L’objectif des restaurations dentaires est de combler la perte de structure dentaire provoquée entre autre par la carie. Or, ce comblement se doit d’être le plus hermétique possible afin d’empêcher l’infiltration de bactéries à l'intérieur de la dent. Avec le temps, sous l’influence des forces de la mastication et des changements thermodynamiques (froid=contraction, chaleur=expansion) un espace se crée entre la dent et le matériel obturateur nécessitant un remplacement de la restauration (en partie ou dans son intégralité dépendant de la situation clinique)

Les obturations réalisées à l’aide de l’amalgame dentaire (plombage gris) sont des restaurations utilisées depuis plus de 100 ans en raison de leur très grande durabilité. Toutefois, avec le temps, ce sont des restaurations qui augmentent de volume en milieu humide (tel que la bouche). Coincées à l’intérieur de la structure dentaire, cet accroissement de volume engendre une pression qui peut causer, selon la résistance des parois dentaires, des fissures et éventuellement des fractures d’une partie de la dent. Ce phénomène est ce que l’on désigne comme le syndrome de la dent fissurée. D’ordinaire indolore, il n’est cependant pas rare que le patient se plaint de douleur à la mastication, au froid ou à la chaleur lorsqu’une partie substantielle de la dent est circonscrite par des traits de fissures. Plus la restauration est vieille, plus le nombre de fissures sera grand. D’une part, nous recommandons le remplacement de la restauration par une restauration en composite ou en céramique lorsque le nombre de fissures est limité mais d’autre part, nous préconiserons la mise en place d’une couronne lorsque la quantité de fissures et l’ampleur de la restauration envisagée est grande.

excroissance bénigne de l’os des mâchoires d’origine inconnue, affectant surtout les femmes. La condition se présente habituellement à la mandibule du côté lingual (de la langue) ou au milieu du palais. Aucun traitement n’est nécessaire, sauf chez les porteurs de prothèses dentaires. On procèdera alors à l’élimination du surplus d’os.

ensemble de bruits (craquements, crépitements) et mouvement anormaux (déviation et limitation d’ouverture) pouvant affecter l’articulation reliant le maxillaire inférieur et la base du crâne.

sécheresse buccale occasionnée par l’absence de salive. Différentes causes expliquent ce phénomène : l’âge, la médication, les traitements de radiothérapie, le diagnostic de certains syndromes. Hormis l’inconfort, une des conséquences de la xérostomie, est l’augmentation importante de la carie dentaire. Des médicaments stimulant la sécrétion salivaire ou des gels palliatifs sont des traitements possibles pour cette condition.